La Communauté de Communes Xaintrie-Val’Dordogne, dans le cadre de l’exposition d’Art contemporain « Collection en mouvement » réalisée en partenariat par le FRAC-Artothèque Nouvelle-Aquitaine-Limousin, le FACLim, et Peuple et Culture Corrèze, a organisé une rencontre avec les artistes Mathias Le Royer et Samuel Richardot, samedi 10 octobre.
Après les remerciements adressés aux partenaires et aux participants par Monsieur Jean-Michel Teulière, vice-président de la Communauté de Communes XV’D, délégué à la transition écologique et à la communication, le directeur artistique du FRAC-Artothèque Nouvelle-Aquitaine-Limousin, Yannick Miloux, a présenté l’exposition et entamé un dialogue avec les deux artistes présents sur les quatre dont les œuvres sont exposées.
Un siècle après l’abstraction, des artistes prolongent ce mouvement. Cathy Jardon travaille sur la question de la vision et explore toutes les possibilités de l’abstraction géométrique. Amélie Bertrand part du graphisme, elle compose sur ordinateur puis transfert ses compositions sur la toile où des éléments factices créent un espace peint.
Samuel Richardot utilise son environnement comme motif pour peindre. Il déconstruit le paysage pour en garder la matière vive et créer un corpus d’images. La surface blanche de la toile sert d’élément où il additionne d’abord des formes, pour ensuite en soustraire certaines. La composition est induite mais pas complètement maîtrisée. Il pratique une construction empirique de la toile. Il précise aussi, l’importance qu’il accorde au temps d’élaboration du tableau, au temps de décantation et si nécessaire au geste du repentir.
Le sculpteur, Mathias Le Royer, pratique beaucoup le dessin. Les projets sont d’abord dessinés, mais sur l’ensemble, seulement quelques-uns sont réalisés. Il travaille sur l’espace urbain, le mobilier, la signalétique. Il s’interroge sur la façon dont on s’approprie cet espace. Il travaille avec des détails aperçus en ville, les modifient pour les améliorer, toujours dans un jeu humoristique. Il intervient de façon sauvage dans l’espace public, à la limite de la loi qui le régit. Il abandonne ensuite ses dispositifs ou les déplace avec l’idée de toucher les personnes qui ne vont pas spontanément au musée. Il joue sur la frontière entre l’objet d’art et ce qui ne l’est pas et sur les différents degrés de lecture de ces réalisations.
Ce fût l’occasion pour chacun des artistes de détailler aussi leurs œuvres exposées et d’échanger avec le public.
Une nouvelle visite commentée de l’exposition sera proposée le samedi 24 octobre à 11h, par David Molteau, médiateur du relais Artothèque du Limousin pour Peuple et Culture Corrèze, qui recevra également en visite des classes scolaires pendant la durée de l’exposition, du 3 octobre au 14 novembre.
